Le pari de l’impossible : créer un métier là où il n’en existait pas encore

« Ce que vous voulez faire n’a jamais été fait. » Combien de fois Armand Lospied a-t-il entendu ces mots lorsqu’il a annoncé son projet de professionnaliser le detailing automobile ? En 2017, en France, le detailing – cet art de pousser la beauté d’une voiture à son paroxysme – évolue encore dans l’ombre. Pas de diplôme d’État, peu de formations structurées : le métier même de detailer semble officieux. Pour beaucoup, c’est un travail du samedi, une passion de garage, pas une carrière. Armand, lui, y voit un terrain de jeu incroyable et une injustice à réparer : pourquoi un passionné méticuleux ne pourrait-il pas vivre dignement de son talent ?

Rêver d’une école quand rien n’existe

Après avoir lui-même exploré le domaine en autodidacte, Armand pose un constat simple : il manque un cadre professionnel au detailing. Il imagine alors la création d’un centre de formation inédit, où l’on enseignerait non seulement les techniques de nettoyage et de polissage, mais aussi la rigueur, la sécurité, la relation client. Ce serait une école et un laboratoire, un lieu où structurer un métier de A à Z.

L’idée paraît folle. Il faut d’abord convaincre des partenaires. Armand s’entoure d’experts de l’esthétique automobile et de la formation professionnelle. Ensemble, ils conçoivent des programmes complets, inspirés des meilleures pratiques internationales. Mais pour passer du rêve à la réalité, un obstacle de taille se profile : obtenir une reconnaissance officielle. En France, la validation d’une nouvelle certification professionnelle est un parcours du combattant. Dossiers pédagogiques épais, critères qualitatifs stricts, auditions devant des commissions… Créer un métier, c’est aussi naviguer dans les arcanes administratives.

Armand ne se laisse pas intimider. Il présente le detailing comme un savoir-faire à valoriser, un marché à structurer et des emplois à la clé. Sa persévérance finit par payer : dès 2018, Formation Detailing® ouvre ses portes, et l’année suivante, le centre obtient sa première certification enregistrée au répertoire national. Pour la première fois, un organisme peut délivrer un titre certifié en polissage et lustrage automobile (RS5956, devenue RS7091)banque-en-ligne.lu. Peu après, une deuxième certification spécialisée en lavage écologique (RS6719) vient compléter l’offrearmandlospied.fr. Le pari de l’impossible est en passe d’être gagné.

Tenir bon face aux défis

Bien sûr, tout ne s’est pas fait en un claquement de doigts. Dans les premiers mois, Armand doit faire face à la méfiance. Les professionnels installés, autodidactes chevronnés, voient d’un œil sceptique arriver « l’école du detailing ». Certains clients aussi s’interrogent : pourquoi payer un expert certifié plutôt qu’aller au carwash du coin ? Pour répondre à ces doutes, Armand redouble d’efforts sur la qualité et la pédagogie. Son centre n’est pas qu’une usine à diplômes : chaque stagiaire en sort transformé, la tête pleine de connaissances et le geste assuré. Le bouche-à-oreille opère, les premiers detailers certifiés font parler d’eux par la qualité de leur travail.

Pour soutenir cette légitimité naissante, Armand s’appuie aussi sur la communication. Il organise des portes ouvertes, invite des professionnels de l’automobile à constater le niveau d’exigence de la formation, et partage des démonstrations en ligne. Petit à petit, les mentalités évoluent. Le message passe : un detailer formé en vaut deux.

« Nous sommes les seuls à offrir cette certification en termes de polissage automobile en France », déclare Armand Lospied avec fierté, après le renouvellement de l’accréditation par France Compétencesbestautoshop.fr. « Cela garantit aux clients qu’en face d’eux, il y a un véritable professionnel, formé aux normes les plus élevées. »

Ce leadership isolé aurait pu être éphémère. Mais Armand ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Il a diversifié les cursus (covering, rénovation du cuir, etc.) pour enrichir le métier dans toutes ses dimensionsformationdetailing.com. Il a également œuvré à faire reconnaître ces compétences auprès des instances officielles de formation.

Un métier est né

Sept ans après le lancement de l’aventure, le constat est éloquent. Le detailing automobile en France est sorti de l’ombre. Plus de 600 stagiaires sont formés chaque année dans le centre d’Armandbanque-en-ligne.lu, et des centaines d’autres au sein d’ateliers inspirés par son modèle. Des entreprises envoient désormais leurs salariés se certifier, signe que le service premium est devenu un argument commercial. Le grand public commence à comprendre qu’il existe une différence entre faire nettoyer sa voiture et la confier à un esthéticien automobile diplômé.

Surtout, de nombreux passionnés ont pu transformer leur hobby en métier. Tel ancien carrossier qui a ouvert son studio de detailing, ou tel jeune diplômé en reconversion qui vit maintenant de sa passion pour le cuir et la carrosserie. Ces success stories sont la plus belle récompense pour Armand Lospied. Lui qui rêvait de créer un métier a fait bien plus : il a bâti une communauté de professionnels fiers de leurs compétences et reconnus pour celles-ci.

Bien sûr, le chemin ne s’arrête pas là. Armand envisage déjà de nouvelles étapes pour développer cette filière. Plus de spécialisations, peut-être un jour un titre Éducation Nationale ? L’histoire dira jusqu’où ira ce métier né de nulle part. Ce qui est certain, c’est que le pari de l’impossible relevé par Armand Lospied a ouvert la voie à des vocations et transformé durablement le paysage de l’automobile en France.

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